Professor Flavien Tchapga, AAT contributor and associate economics professor at Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (France), recently published an UNCTAD paper on Competition (Law) in the Cameroonian Economy (“La concurrence dans l’économie du Cameroun”).
Prof. Tchapga’s research focuses on the market-institutions gap in the economic liberalization process in sub-saharan African countries, aiming to bridge the gap for efficient markets, private-sector development and poverty reduction.
His excellent paper is available here in PDF (© United Nations; in French).
Below is a succinct abstract of the paper (again, in French):
La complexité d’une politique de la concurrence est généralement reconnue, que ce soit dans la phase de conception que dans celle de la mise en oeuvre. Il est aussi admis que le développement d’une telle politique et son efficacité sont des travaux de longue haleine, en particulier dans des pays n’ayant pas traditionnellement une approche libérale en matière de gestion de l’économie. C’est pour cette raison qu’un accompagnement par des programmes de renforcement des capacités dans le domaine du droit et de la politique de la concurrence, est généralement proposé à ces pays par des institutions comme la CNUCED. Ainsi, l’évaluation des progrès réalisés s’inscrit dans la recherche de l’efficacité souhaitée pour la mise en oeuvre d’une politique de la concurrence dans un contexte donné.
Afin d’établir un bilan d’étape sur la mise en oeuvre de la politique de la concurrence au Cameroun, la CNUCED a commandité cette étude d’orientation institutionnelle et organisationnelle, présentant un diagnostic stratégique du dispositif camerounais de promotion et de surveillance de la concurrence. L’objectif de l’étude est de formuler, sur la base du diagnostic stratégique réalisé, des propositions nécessaires pour le renforcement de l’efficacité de la politique de la concurrence au Cameroun, cette efficacité étant mesurée à l’aune de la capacité du dispositif à constituer une voie de progrès pour le consommateur camerounais, et plus généralement pour l’économie camerounaise.
Pour ce faire, le consultant mandaté a participé aux réunions et échanges organisés à cette fin par la CNUCED. L’orientation institutionnelle et organisationnelle souhaitée pour l’étude ne rendait pas indispensable un déplacement au Cameroun afin de rencontrer les principaux acteurs de la concurrence. Au demeurant, le budget alloué à l’étude ne l’aurait pas permis. Aussi, le présent rapport se fonde sur les ressources documentaires disponibles et accessibles à savoir, les rapports et travaux de la CNUCED, ceux des autorités camerounaises ou de leur démembrement. Ces deux sources documentaires sont complétées par des ressources bibliographiques universitaires spécialisées.
La politique de la concurrence est un moyen au service d’une fin qui elle-même dépend des orientations des politiques économiques et sociales définies par les pouvoirs publics dans un contexte et à un moment donnés. Ainsi, l’étude met en évidence, dans un premier temps, les spécificités du contexte socioéconomique camerounais, explique ensuite la nécessité de promouvoir les marchés concurrentiels et d’encadrer le déroulement de la concurrence, et relève enfin les défis auxquels est confrontée la mise en oeuvre de la concurrence avant de formuler, pour terminer, des recommandations.